Les vaccins obligatoires, les infos et les intox !

Les vaccins obligatoires ou fortement conseillés, existent depuis plus de 200 ans. Ils ont permis de ne plus mourir de la variole ou de ne plus contracter certaines maladies aux graves séquelles. Si pour une majorité se faire vacciner est une évidence, pour d’autres, la défiance est toujours de mise. Les réfractaires accusent les adjuvants et les effets secondaires. Alors même que l’intox sur des résultats alarmants a été révélée, celle-ci propage toujours ses effets… pas si secondaires.

???? Le premier vaccin, une histoire de vaches !

Le mot vaccin a été inventé par Louis Pasteur pour rendre hommage à Edward Jenner. En effet, Nous sommes en 1796 et le médecin britannique travaille sur le virus de la vaccine, maladie transmise à l’Homme par les bovins.
Au XVIIIème siècle la variole décime plus de 400 000 personnes par an. Mais le docteur Edward Jenner remarque que les paysans qui traient leurs vaches sont immunisés contre la variole. Ils ne développent aucun symptôme…
Et oui, la variole et le virus de la vaccine sont très proches et c’est aux contacts réguliers de la vaccine que les paysans se vaccinent !

Fort de cette observation, le 14 mai 1796 Jenner inocule le contenu de vésicules de vaccine dans les 2 bras de James Phipps, garçon de huit ans. Ce dernier aura seulement un peu de fièvre. Lorsque le docteur lui inocule ensuite volontairement le virus de la variole, le garçon ne développe pas la maladie et son système immunitaire répond présent !
Cependant, la vaccination généralisée ne sera acceptée qu’en 1840 après une amélioration des méthodes scientifiques. Le gouvernement britannique la rendra gratuite et elle gagnera toute l’Europe.

???????? Les vaccins contre le choléra ou l’anthrax, une histoire de poules et de chiens

En 1878, le choléra fait rage. Louis Pasteur, chimiste et physicien Français travaille sur l’épidémie. Il demande à son assistant d’inoculer la bactérie à ses poules pour les rendre malades et les observer.
L’assistant tête en l’air oublie et part en vacances. Ce n’est qu’à son retour qu’il inocule la bactérie issue de sa boîte de Pétri laissée sur la table. Mais surprise, les poules ne tombent pas malades et sont en pleine forme ! Pasteur comprend alors que l’agent pathogène est moins virulent avec le temps. L’idée de vaccin à base de virus ou bactérie atténués prend forme.

Cette observation servira à la confection du vaccin contre l’anthrax, maladie du charbon, en 1881. Il protège les bovins alors que le bétail décimé représente en France, 6 millions de francs de perte par an.
Puis viendra le vaccin contre la rage en 1885 que Pasteur inoculera à un petit garçon mordu par un chien enragé.

???? Les vaccins découverts de 1896 aux années 1960

La fin XIXème et le début du XXème siècle sont riches en innovations technologiques comme le téléphone, le cinéma ou l’aviation. Il en va de même des vaccins :

  • 1896 : Le vaccin contre la fièvre typhoide du docteur sir Almroth Wright.
  • 1921 : Le vaccin contre la tuberculose, appelé le BCG, pour Bacille des docteurs Calmette et Guerin.
  • 1923 : Le vaccin du biologiste Émile Roux contre la diphtérie.
  • 1926 : Le vaccin contre le tétanos des docteurs et vétérinaires Pierre Descombey, Gaston Ramon et Christian  Zoeller.
  • 1944 : Le vaccin du docteur Jonas Salk contre la grippe.
  • 1954 : Le vaccin contre la poliomyélite du docteur Jonas Salk qui permettra son éradication.
  • Années 1960 : Le vaccin contre la coqueluche, qui peut être mortelle pour les nourrissons de moins de 6 mois, les femmes enceintes et les personnes âgées.

???? Les vaccins des années 1960 à nos jours

C’est le début de la vaccination moderne avec la technologie de l’ADN recombinant. Par exemple, on insère un gène d’un virus dans une cellule animale qui va produire un antigène et engendrer des anticorps. Le développement du vaccin contre l’hépatite B, au début des années 80 relève de ce procédé.
Certains vaccins contre les pneumocoques ou les méningocoques A et C, responsables d’infection graves comme les méningites sont mis au point grâce aux travaux sur les capsules qui les entourent. Ces vaccins contiennent des substances issues de l’enveloppe bactérienne.
Le vaccin contre les infections à papillomavirus humain est mis au point en 2006. Il permet de réduire le cancer du col de l’utérus.
Le biologiste Gary Kobinger va développer le vaccin contre le virus Ebola en 2019.

Le calendrier des vaccins obligatoires suit l’évolution du système immunitaire des enfants

Les vaccins obligatoires depuis 2018
Petite piqûre de rappel !

En 2018, le Ministère de la Santé a rallongé la liste des vaccins obligatoires à onze, en plus de la diphtérie, du tétanos et de la poliomyélite.
Les connaissez-vous ?

  •  l’haemophilius influenzae B (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites),
  •  la coqueluche,
  •  l’hépatite B,
  •  la rougeole,
  •  les oreillons,
  •  la rubéole,
  •  le méningocoque C (bactérie provoquant des méningites),
  •  le pneumocoque (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites)

Car pour être efficace, la couverture vaccinale doit atteindre 95% d’une population sous peine de résurgence, c’est la raison pour laquelle l’État a rendu certains vaccins obligatoires. En 2018, 56% des Français étaient contre ces nouvelles obligations.

Pour conclure, la tuberculose a tué 1,4 million de personnes en  2019 et 10 millions ont été infectés. L’OMS et les Nations Unies ont inscrit son éradication d’ici à 2030 parmi les cibles sanitaires des objectifs de développement durable…. grâce au vaccin !

???? Vaccins obligatoires, contre et contre arguments

Le saviez-vous
Futura-science nous rappelle comment la prestigieuse revue The Lancet avait publié en 1998 une étude menée par le Pr Andrew Wakefield, dénonçant les effets délétères du vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole). Or cette étude s’était avéré malhonnête et contredite. Mais le mal était fait. La couverture vaccinale en Angleterre était passée de 92% à 78,9% suite au refus d’une partie de la population, rendant l’immunité collective inefficace.

Les complications : elles sont extrêmement rares. Une balance bénéfices-risques positive selon l’OMS car nous courrons un risque beaucoup plus grand si nous contractons la maladie comparée aux éventuelles réactions induites par son vaccin. Par exemple, la poliomyélite peut entraîner la paralysie. La rougeole peut provoquer une encéphalite ou la cécité. La coqueluche peut entraîner la mort alors tous ces vaccins existent.

Les adjuvants : typiquement les sels d’aluminium. Sa quantité serait toxique pour le cerveau. Or les vaccins contiennent une dose comprise dans la limite fixée entre 0,125 et 0,85 milligrammes. Prenez une protéine de tétanos pour en faire un vaccin. Eh bien sans sel d’aluminium ajouté, le système immunitaire ne répond pas. Infovac nous précise que pour produire des anticorps et activer toutes les composantes des défenses immunitaires, la protéine seule n’alerte pas notre système immunitaire.
Le phosphate de calcium, moins controversé a été testé comme adjuvant de remplacement mais il ne semble pas assez efficace.

Vaccins Obligatoires
Questions ❓ Réponses ❗

Comment savoir si je suis à jour de mes vaccins ?
Votre généraliste à l’aide de votre carnet de vaccination ou votre carnet de santé est à même de savoir si vous avez des rappels à faire. Une plaquette détaillée du Ministère de la Santé vous indique quand les faire et quels sont-ils.

Tous les vaccins sont-ils remboursés par la sécurité sociale ?
La sécurité sociale prend en charge 65% du coût des vaccins. Exceptés quelques vaccins comme le ROR qui est remboursé à 100%, le reste à charge est de 35%. Il est donc recommandé d’avoir une mutuelle qui comprend un forfait vaccin pour toute la famille. Pour piquer votre curiosité, rendez-vous Kools ! Vous pouvez y souscrire une belle couverture santé pour une belle couverture vaccinale.

Comment alerter si j ai une réaction à un vaccin ou un médicament ?
L’ ANSM, l ‘Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des produits de santé vous permet de télécharger un formulaire de déclaration d’effets indésirables. Celle-ci sera transmise au centre régional de pharmacovigilance.